Volkswagen Golf Sportwagon : une alternative aux multisegments

Volkswagen Golf Sportwagon : une alternative aux multisegments

Sommaire

 

 

 

 

Jadis la solution incontestée des petites familles à la recherche d’un véhicule un brin plus logeable, la familiale telle qu’on la connaît n’est plus l’ombre de ce qu’elle était à l’aube des années 80. Depuis, le mouvement des VUS et autres multisegments – n’oublions surtout pas la minifourgonnette – a pris le dessus sur cette solution d’une autre époque.

Pourtant, ce raz-de-marée de véhicules à hayon a peut-être redonné un second souffle à cette voiture fourre-tout puisque nous assistons petit à petit à un regain pour les véhicules dotés d’une « portière arrière ». Il n’y a pas si longtemps, une Chevrolet Cruze à hayon n’aurait jamais été considérée pour l’Amérique du Nord, tandis qu’une Volvo V60 était un concept réservé au vieux Continent. Arrêtons donc de dire que nos voisins américains n’en ont que pour les berlines, il y a de l’espoir à l’horizon !

La bonne nouvelle, c’est que certains constructeurs ont persisté en continuant d’offrir une voiture familiale, Volkswagen étant l’un d’eux. Bien que la voiture ait tout d’abord été intégrée à la gamme Jetta, elle a ensuite été rebaptisée Golf, respectant la nomenclature européenne. Depuis l’an dernier, Volkswagen propose cette nouvelle version de sa Golf familiale, la Sportwagon. Comment se comporte-t-elle cette familiale allemande ? C’est ce que je suis allé voir, l’instant de quelques jours.

 

Avantages et inconvénients

 

Description détaillée

Les designers de la marque ont respecté la philosophie traditionnelle lorsque est venu le temps d’élaborer une silhouette allongée. C’est justement ce qui a été dessiné : une version plus longue de la Golf ! Évidemment, les fenêtres derrière les portières de la deuxième rangée confirment la longévité du modèle, tandis qu’à l’arrière, les feux de position adoptent une forme légèrement différente de celle intégrée à la bicorps. Ah oui, notez également la position de la plaque d’immatriculation, logée en plein milieu du hayon, contrairement à la Golf « version courte », et des montants sur le toit, question d’illustrer le côté plus « utilitaire » de la voiture.

 

Intérieur

Je n’étonnerai personne en affirmant que le principal attrait d’une Sportwagon se trouve à l’arrière. Eh oui, à défaut d’être aussi jolie qu’une « cinq portes », la familiale possède un vaste coffre qui saura rendre service à l’occasion. Son volume de 860 L (ou de 1880 L avec la banquette repliée) est presque aussi vaste que ses concurrentes , un multisegment plus encombrant et, vous l’aviez deviné, plus cher à l’achat.

Malheureusement, la configuration de la voiture ne permet pas d’avoir un plancher plat lorsque la banquette 60/40 est repliée, mais bon, la voiture allemande n’est pas la première du genre avec ce défaut. Toutefois, le fait que cette banquette puisse être manipulée à deux endroits (sur la sellerie ou dans le coffre) est une bonne idée. Notez également la présence de prises de courant, un gadget tout de même pratique à l’occasion.

À l’avant, les habitués du modèle ne seront pas dépaysés, la planche de bord ainsi que la sellerie étant identiques à celle de la Golf « normale ». La qualité est à souligner à bord – un qualificatif qui ne peut être appliqué à la Jetta plus riche en plastique bon marché –, idem pour l’ergonomie d’ailleurs. Et puisqu’il s’agit d’une bonne vieille familiale, la vision latérale est excellente.

 

Technologie

Au moment d’écrire ces lignes, la seule option mécanique pour le consommateur nord-américain est de se rabattre sur le 4-cylindres à injection directe de 1,8-litre de cylindrée, le scandale des motorisations TDI ayant stoppé les ventes de ces modèles sur notre territoire.

Ce bloc essence de 170 chevaux et 185 lb-pi de couple disponible à bas régime n’a rien à envier à son prédécesseur qui comptait à l’époque cinq cylindres. Pour cette livrée Trendline, le constructeur a décidé d’arrimer une boîte automatique à six rapports au moulin turbocompressé, mais sachez que Volkswagen offre encore une bonne vieille boîte manuelle à cinq rapports. En fait, il est dommage que celle-ci n’en compte pas six !

 

Conduite

La Sportwagon est, à cause de ses dimensions plus importantes, plus lourde que sa consœur à cinq portes. Même s’il est possible de ressentir ce handicap – on parle ici d’un peu plus de 100 kg –, l’effet est négligeable au quotidien. Il faut dire que ce moteur est parfaitement bien adapté à ce châssis qui, ne l’oublions pas, est plus léger que celui de l’ancienne génération. La boîte automatique sait se faire oublier au quotidien, mais si vous souhaitez vous amuser au volant, le mode manuel n’a pas l’explosivité de l’unité à double embrayage disponible dans d’autres modèles du constructeur, comme la GTI par exemple.

Au final, ce détail ne risque pas d’effrayer la clientèle visée. En fait, cette familiale profite tout de même de l’ingénierie allemande, ce qui veut dire que la conduite de ce fourgon familial est plutôt amusante malgré la transmission automatique. La direction est assurément l’une des plus précises de la catégorie, tandis que la suspension donne assez d’information au conducteur pour qu’il s’amuse un brin dans les portions plus sinueuses de notre immense territoire.

 

Valeur

Étant donné le retrait temporaire des versions TDI, la gamme de la Sportwagon est simplifiée au possible par les temps qui courent. Notre version prêtée pour l’essai qui portait l’écusson Trendline commande un prix de 24 195$ avec la boîte automatique, seule option au tableau. L’équipement monté à bord est des plus complets, même s’il est possible d’ajouter plusieurs options sur les versions supérieures.

 

Conclusion

La voiture familiale a peut-être changé au fil des années, mais à mon humble avis, elle demeure tout à fait pertinente. Tant qu’à mettre la main sur une berline compacte un peu moins pratique, pourquoi ne pas reluquer du côté de cette véritable familiale. Un véhicule utilitaire, c’est bien beau, mais ce n’est pas toujours la solution idéale!